vendredi 25 mai 2012

Des nouvelles du Québec et de la loi anti-manifestation


À bas l’odieuse loi 78!
Le masque de la démocratie bourgeoise est tombé.
Cette loi est injuste: le combat pour la rendre inapplicable est parfaitement légitime!
Le 18 mai, le gouvernement Charest a démontré le vrai visage du système parlementaire et de l’État bourgeois. Il veut restreindre le droit de parole, le droit de contester et le droit de changer les choses… et ne permettre qu’une journée de démocratie à tous les quatre ans.
Si à chaque jour les travailleuses et travailleurs, les étudiantes et étudiants, les exploitéEs de la société avaient le droit de s’exprimer vraiment, de participer aux décisions du gouvernement, il y a longtemps que le monde aurait changé. Pour qu’il reste ce qu’il est, l’État bourgeois a besoin d’imposer ses lois par la force; il a besoin de faire taire ceux qui le contestent dès qu’ils se manifestent, car ils sont trop nombreux.
Par l’odieuse loi 78, il interdit la démocratie populaire, d’abord aux étudiantes et étudiants, mais également à tous ceux et celles qui souhaitent contester l’ordre établi. Il leur interdit de manifester dans les faits, dans le seul but de protéger l’économie des riches (pas la nôtre!): le Grand Prix du Canada, sa campagne électorale, les banques et les affaires. Les droits des riches sont tout pour l’État bourgeois; les droits des pauvres ne sont que du vent.
On permet aux compagnies de fermer sauvagement comme à Aveos, on leur permet d’imposer des baisses de salaires ou des lock-out comme chez Alcan, et on permet à leurs dirigeants de profiter de bonus faramineux. L’État de la bourgeoisie interdit la démocratie populaire pour cacher le fait que la société capitaliste est remplie d’inégalités et est en fait au seul service des riches, des compagnies, du milieu des affaires. Se battre contre cet état des choses, s’opposer à la violence réactionnaire de l’État bourgeois et à ses lois illégitimes et injustes, c’est faire un pas de géant vers notre libération.
Tous et toutes avec les étudiants et étudiantes!
Manifestons et refusons les amendes! Refusons de jouer à la police!

Quand nous disons que «sans pouvoir politique, tout n’est qu’illusion», cela veut dire que sans véritable révolution, il n’y aura pas de solution! La démocratie prolétarienne et populaire ne peut exister sous le capitalisme, ni dans le système parlementaire actuel, ni par des élections contrôlées de a à z par la bourgeoisie. La démocratie populaire, c’est le pouvoir populaire. Et le pouvoir populaire, c’est le socialisme, vers le communisme!
Battons-nous pour que cela change! Osons lutter et nous vaincrons!
Le Parti communiste révolutionnaire (section Québec)
source http://pcr-rcp.ca

jeudi 15 mars 2012

UJCML: En avant pour la longue marche de la jeunesse (1968)


juin 1968


La première étape de la révolution populaire a eu deux caractéristiques principales à partir de la révolte étudiante, le développement d'un puissant mouvement gréviste de masse; autour de le classe ouvrière, l'unité du peuple dans la solidarité avec les grévistes, dans le combat contre le régime du grand capital et des assassins,


Cette immense vague de fond a balayé tous les capitulards, tous les défaitistes, tous les révolutionnaires en chambre ou en paroles.

Les multiples sabotages et trahisons du PCF, s'appuyant sur la direction confédérale de la CGT, les manoeuvres des dirigeants sociaux-démocrates, le chantage et le répression du régime gaulliste, n'ont pas entamé la volonté populaire de lutte: un million de grévistes organise la résistance prolétarienne et ceux qui, trahis, ont repris, se préparent à nouveau pour la lutte; la population cas villes et des campagnes, est toute unie autour des ouvriers.

Nul ne pourra plus arrêter la marche de la révolution populaire, quels qu'en soient les détours.

Mais le pouvoir du capital et ses complices du PCF tentant de briser le flot populaire.

Leurs armes : la matraque et le fusil d'un côté, la duperie électorale et les manoeuvres de l'autre. Ils cherchent pour cela à s'appuyer sur les fractions du peuple qui ne sont pas encore entrées dans la lutte, sur les masses encore hésitantes.

La paysannerie pauvre et moyenne ne s'est pas encore soulevée; certaines fractions du prolétariat, non mobilisées en raison de la trahison des directions syndicales bureaucratiques, n'ont pas participé activement à la grève; une partie de la petite bourgeoisie des villes est restée dans l'expectative.

Qui gagnera à sa cause les masses non encore engagées? La bourgeoisie ou le prolétariat ? à coup sûr, ce sera le prolétariat car l'immense mouvement qui a dressé la peuple a montré que les 90 % de la population peuvent et doivent être unis, et que les réactionnaires ne sont qu'une poignée.

La jeunesse a pour cela un grand rôle à jouer. Les étudiants ont dans leur grande masse montré leur désir de se lier au peuple, de SERVIR le PEUPLE.

Ils ont par leur action, contribué à unir le peuple autour de la classe ouvrière.

Las tâches de la jeunesse sont claires :


1° - SOUTENIR LES BASTIONS de la RESISTANCE PROLETARIENNE, comme RENAULT, CITROEN, PEUGEOT;



2° - Aider le peuple à s'organiser dans les quartiers et les villages.


La masse des jeunes est prête à accomplir ces tâches. Beaucoup se sont déjà mis au travail.

Mais la jeunesse progressiste reste encore apparemment divisée en plusieurs mouvements et organisations, divisée par des disputes de chapelle.

La jeunesse progressiste a besoin d'être unie pour participer au combat du peuple.

Or tous les éléments de cette unité sont là.

Au cours de la lutte de ces dernières semaines, les principales idées justes issues de l'expérience d'un siècle de lutte du prolétariat et des peuples opprimés ont pénétré massivement dans la jeunesse, et sont devenues une puissante force matérielle.

Les diviseurs ont été balayés; l'arrogance de l'intellectuel bourgeois a été fortement ébranlée.

SERVIR le PEUPLE, s'unir au peuple, sont aujourd'hui des idées maîtresses du mouvement de la jeunesse qu'il fait siennes à travers l'expérience de plusieurs semaines de luttes.

Quel est ce bien commun de le jeunesse progressiste, qui permet et exige son unité ?


1. La jeunesse a joué et peut jouer encore, le rôle de pionnier donnent le signal de l'ébranlement de l'ordre ancien



2. Les étudiants ne se sont pas battus pour améliorer une université de privilégiés, pour quelques réformes de structures.


Ils ont attaqué le système universitaire qui forme les continuateurs de la cause bourgeoise et les cadres de l'exploitation capitaliste.


3. La jeunesse intellectuelle a compris qu'elle n'était qu'une petite partie de l'armée de le révolution, et qu'il lui fallait fusionner avec les forces principales.


Elle a compris qu'il lui fallait pour cela se lier aux masses laborieuses, qu'il lui lui fallait SOUTENIR les LUTTES du PEUPLE. Et elle l'a mise en pratique, même au prix de son sang, comme à FLINS.


4. La jeunesse a su reconnaître ses amis et ses ennemis. La clique dinguante du PCF et de le CGT a tout fait pour s'opposer à la fusion des étudiants et des travailleurs, elle a employé les calomnies les plus ignobles et a armé le bras des assassins.


Aujourd'hui, la jeunesse comprend que le meilleur allié du capital, ce sont les politiciens bourgeois infiltrés dans la classe ouvrière.


5. La jeunesse a u déjouer les manoeuvres de ceux qui voulaient utiliser sa révolte au profit d'une solution de rechange du grand capital. L'opération de "Combat" et le meeting de Charlety, les sourires de le CFDT pour mettre à l'avant-scène un MENDES FRANCE, ont fait long feu.



6. La jeunesse a balayé tous les donneurs de leçons à la classe ouvrière, tous eux qui voulaient faire du prolétariat une simple force d'appoint.


Elles s'est placée sous la direction de la masse des travailleurs, elle a su faire la distinction entre les directions syndicales de trahison et les militants syndicaux à la pointe du combat, avec à leur tête les syndicalistes prolétariens de la CGT.


7. La jeunesse a rejeté massivement la farce électorale; le mot d'ordre "Elections = trahison" a été repris massivement.


Elle sait qu'un gouvernement populaire doit naître de la masse des travailleurs, et non d'élections truquées et d'accords parlementaires entre partis bourgeois.

Sur tous ces points, le jeunesse est unie.

Cette unité doit aujourd'hui se concrétiser. Les bases, on l'a vu, sont claires et saines. Sur elles, un de mouvement de masse uni, puissant, doit s'édifier le plus vite possible mettant de côté les querelles. A cette condition, la jeunesse pourra faire sien ce mot d'ordre :

"S'UNIR AU PEUPLE"

"UNIR LE PEUPLE".

Déjà les étudiants se sont lié aux travailleurs. Déjà ils ont, par leur action, aidé toutes les couches de la population à resserrer les rangs contre le capital. La longue marche de le jeunesse a déjà commencé.

Elle doit se poursuivre et s'intensifier. Vers les usines, les quartiers, les campagnes.

Vers les usines pour soutenir les bastions de la résistance prolétarienne. Vers les quartiers pour faire de chaque meeting électoral un meeting populaire de dénonciation du régime et des élections.

Vers les campagnes, pour expliquer massivement aux paysans pauvres et moyens la lutte des ouvriers et des étudiants, pour se mettre eu service de la paysannerie laborieuse et l'aider à entrer massivement dans le grand combat populaire.

La révolution populaire sera une lutte prolongée, celle-là même qui unira progressivement dans la lutte 90 % de la population contre la poignée d'exploiteurs, L'expérience de la révolution chinoise balaie les théories du « Grand soir », de la « minorité agissante prenant le pouvoir par surprise ».

Notre révolution ne sera pas le fruit d'un hasard heureux.

Mais d'une lutte âpre, sans merci et prolongée.

Elle ne sera pas l'oeuvre soudaine d'une minorité, mais le ralliement progressif, par étapes, des larges masses de notre pays. On ne fait pas le révolution pour le compte des masses, ce sont elles qui la font.

La tâche de la jeunesse : LA LONGUE MARCHE VERS LE PEUPLE, VERS CES 90 % de la POPULATION QUI ONT COMMENCE, AUTOUR DU PROLÉTARIAT, LA REVOLUTION POPULAIRE.

Nous balaierons aisément les courants négatifs qui freinent ou dévoient le mouvement étudiant : la routine de la violence stérile des barricades, le style de travail petit bourgeois et décadent, les manoeuvres de groupuscules.

Pour cela, l'unité de la jeunesse intellectuelle et de la jeunesse ouvrière est indispensable.

Les jeunes travailleurs qui sont une partie active et enthousiaste du prolétariat, aideront les étudiants à s'unir au peuple et à unir le Peuple.

EN AVANT POUR LA LONGUE MARCHE DE LA JEUNESSE

samedi 10 mars 2012

LA LUMIERE DE LA PENSEE DE MAO TSE-TOUNG ECLAIRE LOU SIN de Hsiu Kouanping




Camarades! Jeunes combattants de la Garde rouge! Amis! 
Aujourd'hui, dans le plein essor de la grande révolution culturelle
prolétarienne déclenchée et dirigée en personne par notre dirigeant
le plus respecté et­ bien­aimé, te président Mao, le groupe du
Comité central chargé de la révolution culturelle a convoqué ce
rassemblement solennel pour rendre hommage à Lou Sin, le porte­
drapeau du front culturel; j'en suis très émue. 
Notre grand éducateur, grand dirigeant, grand commandant en chef
et grand pilote, le président Mao, a mis, dans l'ensemble du pays,
le feu à toute la plaine de la révolution culturelle qui fait trembler
le monde entier. 
Quel joie éprouverait Lou Sin s'il vivait aujourd'hui et voyait tout
cela! 
Je sens profondément qu'aujourd'hui, comme dans le passé, c'est leprésident Mao, et nul autre, lui, notre dirigeant le plus grand, le
plus respecté et le plus aimé, qui a le plus veillé sur Lou Sin, qui
l'a le mieux compris et qui a porté les appréciations les plus justes,
les plus complètes et les plus profondes sur lui... 
Le président Mao a dit : 
« Lou Sin est le généralissime de la révolution culturelle chinoise;
il est non seulement un grand homme de lettres, mais encore un
grand penseur et un grand révolutionnaire. Lou Sin est l'homme
de la fierté inflexible, sans une ombre de servilité ou
d'obséquiosité, et c'est la qualité la plus précieuse pour le peuple
d'un pays colonial ou semi­colonial. 
Lou Sin, qui représente sur le front culturel l'écrasante majorité
du peuple, est le héros national le plus lucide, le plus courageux,
le plus ferme, le plus loyal et le plus ardent qui ait jamais livré
assaut aux positions ennemies. 
La voie suivie par Lou Sin est celle de la nouvelle culture du
peuple chinois. » (La Démocratie nouvelle)
Le président Mao a fait l'éloge de Lou Sin, qu'il a présenté comme
étant le généralissime de la révolution culturelle. 
Mais celui­ci s'est toujours considéré comme un simple soldat du
Parti, il tenait ses activités révolutionnaires pour des actes qui
répondaient à « l'ordre du commandant », sa littérature
révolutionnaire pour « une littérature écrite sur ordre ». L'ordre auquel Lou Sin s'est soumis toute sa vie, c'est l'ordre du
peuple révolutionnaire, du prolétariat, du Parti et du président
Mao. 
Il a étudié assidûment et assimilé la ligne et la politique du Parti
tracées par le camarade Mao Tsé­toung. 
Il a consacré toutes ses forces au travail culturel du prolétariat. 
Tel une sentinelle, il veillait à chaque moment sur le front culturel
et se tenait parmi la formation de combat; il a mis sur pied pour le
Parti une armée culturelle nouvelle, au mépris de la fatigue, des
difficultés et du danger; il épargnait sans cesse pour soutenir les
publications culturelles du Parti... Tout cela est toujours présent à
ma mémoire et y demeurera toute ma vie. 
Lou Sin vouait une immense vénération et une affection sans borne
au président Mao, notre dirigeant infiniment respecté et bien­aimé.
Lorsque, après avoir accompli sa victorieuse Longue Marche de 25
000 li, l'Armée Rouge, dirigée par le président Mao, parvint dans
le nord de Chensi, Lou Sin lui envoya un message pour la saluer et
la féliciter. 
Il y disait avec une chaleur sans limite : « C'est en vous que la
Chine et l'humanité placent leurs espoirs. » 
Durant les années les plus sombres de la domination du
Kuomintang, il vit clairement que la guerre révolutionnaire dupeuple chinois, dirigée par le camarade Mao Tsé­toung,
émanciperait non seulement l'immense peuple laborieux de Chine,
mais apporterait aussi un espoir sans borne à toute l'humanité. 
Sa Réponse à une lettre des trotskistes, qu'il écrivit peu de temps
avant sa mort, nous montre à quel point il aimait le président Mao. 
Sous la terreur blanche des réactionnaires du Kuomintang, c'est au
mépris de sa vie qu'il déclara publiquement que c'était un très
grand honneur pour lui d'être un camarade du président Mao. 
A l'époque, Lou Sin se trouvait à un endroit très éloigné du
président Mao, mais son cœur était tourné vers le président Mao,
qu'il suivait toujours. 
Notre grand dirigeant, le président Mao, était le soleil le plus rouge
dans le cœur de Lou Sin. 
Notre grand dirigeant, le président Mao, est le e commandant en
chef, non seulement du front politique et militaire, mais aussi du
front culturel. 
A l'époque, l'invincible pensée de Mao Tsé­toung ; était le guide
suprême pour Lou Sin et d'autres travailleurs culturels
révolutionnaires, et guidé par la pensée de Mao Tsé­toung, Lou Sin
n'était que lé combattant le plus courageux qui livrait assaut aux
positions ennemies et un porte­drapeau plein de mérites du front
culturel.C'est notamment dans la lutte entre les deux lignes sur le front
culturel, au cours des années 30, que, sous la direction de
l'invincible pensée de Mao Tsé­toung, il leva haut le drapeau de la
ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao,
avança le mot d'ordre prolétarien : « une littérature des masses
pour la guerre révolutionnaire nationale », démasqua
complètement les odieux traits réactionnaires des « quatre durs »,
Tcheou Yang, Tien Han, Hsia Yen et Yang Han­cheng, partisans
de la ligne capitularde de l'opportunisme de droite Wang Ming, et
qu'il fit échouer le mot d'ordre bourgeois d'« une littérature pour la
défense de la patrie ». 
Le mot d'ordre prolétarien « une littérature des masses pour la
guerre révolutionnaire nationale », que Tcheou Yang et consorts
haïssaient férocement, avait été avancé par Lou Sin conformément
à la grande directive du président Mao. 
L'éclat de la pensée de Mao Tsé­toung a guidé Lou Sin et l'a
encouragé à devenir un grand combattant communiste. 
Les révisionnistes contre­révolutionnaires comme Tcheou Yang et
ses pareils, qui se sont opposés perfidement à la pensée de Mao
Tsé­toung, vouaient une haine mortelle à Lou Sin. 
Ils ont recouru à toutes les perfidies pour l'attaquer. Tcheou Yang
publia dans de petits journaux, sous le pseudonyme de « Tse
Ying», des articles calomniant Lou Sin. 
Au moment où celui­ci était gravement malade et décidé à partirfaire une cure, Siu Mao­yong « se rua le premier avec héroïsme
contre lui », de sorte que l'état de Lou Sin s'aggrava, qu'il ne put
voyager et resta cloué au lit jusqu'à son dernier soupir. 
Les persécutions de Tcheou Yang et compagnie ne furent pas
étrangères à sa mort.
Ils l'ont non seulement diffamé de son vivant, mais aussi après sa
mort. 
Profitant en 1958 de la publication de l'œuvre complète de Lou
Sin, ils s'opposèrent au drapeau rouge en portant « le drapeau
rouge », pour falsifier l'histoire, défendre leur propre ligne de
capitulation de classe et imputer à Lou Sin le crime de
« sectarisme de gauche ». 
Un nommé Tchen Fang­wou a calomnié Lou Sin jusqu'en 1959.
Tous ces gens estimaient pouvoir tromper tout le monde en
utilisant les postes de direction qu'ils détenaient. 
Mais la brillante pensée de Mao Tsé­toung illuminait Lou Sin. 
Dans cette grande révolution culturelle prolétarienne, les complots
de Tcheou Yang et consorts ont été dénoncés, et leurs traits
révisionnistes contre­révolutionnaires ont été totalement
démasqués devant les niasses. 
Cette lutte nous permet de mieux comprendre que celui qui
soutient le président Mao, se tient à son côté et appliquerésolument sa ligne, est un révolutionnaire et peut par conséquent
apporter sa contribution au peuple. 
Celui qui s'oppose au président Mao, résiste obstinément à sa
ligne, est nettement un révisionniste contre­révolutionnaire, qui se
cogne inévitablement la tête contre le mur et se déshonore. 
Lou Sin, qui approuvait la ligne du président Mao, est devenu un
grand combattant communiste, tandis que Tcheou Yang et
consorts, qui se sont opposés à la ligne du président Mao, sont
devenus d'insigni­: fiants révisionnistes. Tel est le verdict de
l'histoire. Le président Mao a dit : « Lou Sin est l'homme de la
fierté inflexible, sans une ombre de servilité ou d'obséquiosité. »
Face à l'offensive des ténèbres et de la violence, il était pareil à un
grand arbre qui se dressait en toute indépendance, non comme une
herbe qui penche des deux côtés. 
Après avoir discerné, l'orientation politique, il a lutté
intrépidement jusqu'au bout, n'a jamais capitulé ni fait de
concessions, ni ne s'est arrêté à mi­chemin. 
Certains ont participé à la lutte au début, puis s'en sont retirés. 
Lou Sin les détestait à mort et les combattait. Je me souviens qu'il
a découvert très tôt que Hsia Yen et Pan Hannien étaient de
mauvais sujets et il ne me les a jamais présentés lorsque nous les
rencontrions. Durant sa longue vie de combat, il s'est souvent trouvé attaqué sur
deux fronts : d'un côté, il y avait la persécution par les
réactionnaires du Kuo­mintang, de l'autre, l'assaut des
opportunistes de son propre camp. 
Il maintenait une vigilance extrême contre ces derniers et les a
combattus sans répit. 
Je suis décidée, à l'exemple de Lou Sin, en cette révolution
culturelle prolétarienne qui est sans précédent, à défendre avec les
gardes rouges la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le
président Mao et à lutter implacablement contre la ligne
réactionnaire bourgeoise. 
La grande révolution culturelle prolétarienne de notre pays extirpe
les racines de la restauration du capitalisme et frappe donc
d'angoisse les impérialistes, les révisionnistes et les réactionnaires
de tous les pays, qui nous injurient. 
Ceux­ci répandent des rumeurs, nous lancent des flèches
empoisonnées, nous accusent de « détruire la civilisation », de
« détruire les écrivains ». 
Ils tentent, mais en vain, de déformer d'une manière éhontée la
brillante image de Lou Sin dans l'espoir de le situer à l'opposé de
la grande révolution culturelle de notre pays, afin d'attaquer et de
stigmatiser celle­ci. 
Les seigneurs du révisionnisme soviétique n'épargnent aucuneffort. 
Faisant passer pour blanc ce qui est noir, ils altèrent le grand
combattant communiste qu'était Lou Sin, le traitant
d'« humaniste » bourgeois et calomniant sa pensée comme étant
« humaniste par nature » et reflétant une « tendance anti­guerre ». 
J'ai trouvé récemment dans Femmes soviétiques un article intitulé
« Pour le quatre­vingt­cinquième anniversaire de Lou Sin », par un
auteur qui m'a rendu visite il y a dix ans et voici ce qu'il dit : « A
partir des souvenirs de Hsiu Kouang­ping, on ne peut s'empêcher
de comparer de nombreuses caractéristiques de la vie de Lou Sin
aux activités de grands démocrates révolutionnaires russes tels que
Tchernychevski et Dobrolioubov, et à leur grand prestige et vaste
influence parmi la jeunesse révolutionnaire russe. » 
Pour répondre aux besoins de la clique dirigeante révisionniste, cet
individu n'ose pas évoquer le « marxiste Lou Sin », comme le
président Mao l'a nommé, et de concert avec les révisionnistes
contre­révolutionnaires de l'intérieur de notre pays, il compare Lou
Sin, ce révolutionnaire prolétarien du XXème siècle, à des
démocrates bourgeois du XIXème siècle, tels Tchernychevski et
autres, que Tcheou Yang et ses pareils louaient dans l'espoir de
faire prendre des vessies pour des lanternes et de nous embrouiller
la vue et l'ouïe. 
Ce révisionniste a non seulement dit cela lui­même, mais il prétend
encore m'imposer ses paroles. C'est un mensonge extrêmement éhonté. Je vous prie de constater
par vous­mêmes à quel point il a dégénéré! 
La grande révolution culturelle prolétarienne de notre pays porte
un coup terrible aux révisionnistes contre­révolutionnaires de
l'intérieur, en même temps qu'aux révisionnistes contre­
révolutionnaires de tous genres de l'extérieur. 
Ils se débattent dans leur agonie, mais leur ruine est fixée et
inévitable. 
Vive la grande révolution culturelle prolétarienne! 
Vive l'invincible pensée de Mao Tsé­toung! 
Vive notre grand éducateur, grand dirigeant, grand commandant en
chef et grand pilote, le président Mao! 
Qu'il vive très longtemps! 
Qu'il vive très, très longtemps!

jeudi 8 mars 2012

UJCML: Notre révolution sera-t-elle pacifique?




1968
UNE LUTTE POUR LE POUVOIR

Il n'y a pas de question plus importante pour les ouvriers que celle de la conquête du pouvoir.

Toutes les luttes qu'ils mènent seraient sans avenir, s'ils ne prenaient pas en fin de compte le pouvoir politique.

Aucun résultat, aucune conquête des ouvriers n'est définitive, tant que le pouvoir politique n'est pas pris par les ouvriers.

La conquête de la Sécurité Sociale à la libération, à un moment d'essor des forces populaires, est aujourd'hui remise en cause par le gouvernement.

Pour la durée de travail, pour les libertés syndicales, c'est la même chose, rien n'est définitivement acquis, tant que le pouvoir n'est pas pris.

La lutte contre les licenciements et pour la sécurité de l'emploi, contre le chômage grandissant, est au fond une lutte politique, une lutte pour le pouvoir : sous les gouvernements de la IVè République, comme aujourd'hui, la lutte contre les licenciements s'est développée ; c'est une lutte incessante sous les gouvernements bourgeois, parce que ceux-ci exécutent les instructions des grands groupes capitalistes, désireux de s'agrandir, de se « moderniser», d'éliminer les concurrents.

C'est la raison pour laquelle les gouvernements encouragent et tolèrent les licenciements.

Attendre de ces gouvernements dociles la sécurité de l'emploi ou la garantie des libertés syndicales est de toute évidence une utopie.

Aucun ouvrier conscient ne peut se faire la moindre illusion sur ce point.

Ce faisant, il affirme clairement que toutes les luttes des ouvriers doivent tendre vers la prise du pouvoir. On ne se bat pas pour se battre, on ne se bat pas seulement pour des améliorations de détail, toujours remises en question. On se bat pour le pouvoir.

La grande masse des ouvriers en France sait bien cela. Mais depuis quelques années, des opportunistes tentent de brouiller toutes les cartes, sur cette question de la prise du pouvoir.

L'expérience de chaque ouvrier éduqué dans les luttes de son usine est tout à fait claire, la lutte qui oppose les ouvriers au patron est une lutte impitoyable où chaque adversaire doit parfaitement connaître la nature et les moyens de celui qui est en face, pour ne pas risquer l'échec : en particulier l'aide apportée par le gouvernement ou ses agents locaux au patron est quelque chose que les ouvriers voient bien.

A l'échelle nationale, tous les patrons, la classe capitaliste appuyée par le gouvernement central et ses organes locaux, s'opposent à l'ensemble des ouvriers à la classe ouvrière.

La lutte est plus impitoyable, puisqu'il y va du sort de la classe dans son ensemble et non plus simplement de quelques individus. C'est pourquoi les ouvriers doivent parfaitement connaître la nature et les moyens de leur adversaire à l'échelle nationale.

Leur expérience dans l'usine leur montre que la lutte, si elle n'est pas préparée, aboutit à la défaite.

Ils doivent bien comprendre que ce qui vaut pour leur lutte particulière vaut encore plus pour la lutte générale de tous les ouvriers contre tous les patrons.

COMMENT PRENDRE LE POUVOIR

L'expérience de chaque ouvrier lui apprend qu'il faut préparer la lutte pour vaincre ; l'expérience de la classe ouvrière dans son ensemble lui apprend qu'il faut préparer la lutte de classe nationale pour la prise du pouvoir, pour vaincre son ennemi à l'échelle nationale, seule manière de l'abattre totalement.

Voilà pourquoi, la question : comment prendre le pouvoir? revêt la plus grande importance.

Répondre à cette question clairement, c'est préparer son esprit et l'esprit de tous les ouvriers à la lutte pour la conquête du pouvoir.

Chaque ouvrier sait que c'est par la grève essentiellement que se manifeste la lutte entre lui et le patron.

Comment à l'échelle nationale se manifeste la lutte pour le pouvoir? Comment prendre le pouvoir ?

Les dirigeants du P.C.F. disent :nous prendrons le pouvoir de manière pacifique.

La révolution en France sera pacifique, ceux qui disent le contraire sont des aventuriers.

En clair, cela signifie qu'on ne renversera pas les patrons par la violence, qu'on les poussera seulement à s'en aller, à nous laisser leurs propriétés, sans qu'on ait besoin de manifester notre force, la violence de toute notre classe.

Un délégué syndical qui dirait aux ouvriers de son usine : du calme, allons, ce n'est pas la peine de s'échauffer, il n'y a aucune raison de nos jours pour que le patron ne cède pas à nos revendications, sans qu'on ait besoin de lutter ; il faut tout juste faire une pression sur lui et négocier dans un organisme créé justement à cette intention. la commission paritaire, ce délégué jouirait-il d'une quelconque autorité sur les ouvriers avec un- discours pareil ?

Evidemment non, il serait complètement discrédité. Les dirineants du PCF tiennent un discours semblable, sur la question de la prise du pouvoir.

Du calme, disent-ils, il suffira d'une pression et grâce au Parlement nous prendrons le pouvoir.

Nous atteindrons notre but, qui est de prendre le pouvoir, par les moyens pacifiques de la « pression » et non pas par les moyens de la violence.

La « pression » des masses aboutira à la victoire au Parlement. Le Parlement, c'est un peu à l'échelle nationale la Commission paritaire.

Ces thèses des dirigeants du P.C.F. constituent un retour en arrière pour le mouvement ouvrier ; le mouvement ouvrier international a tiré en effet les leçons de sa riche expérience et ces leçons imposent un démenti cinglant aux thèses du P.C.F. sur la prise parlementaire du pouvoir.

Les thèses du P.C.F. sont une remise en question, une révision de ces leçons du mouvement ouvrier.

Voilà pourquoi nous disons que ces thèses sont révisionnistes.

Les ouvriers doivent parfaitement comprendre pourquoi la voie pacifique et parlementaire au socialisme est une illusion.

Et pour cela. il faut considérer attentivement les principaux arguments en faveur des thèses révisionnistes.

PREMIER ARGUMENT : L'ORIGINALITÉ DE LA TRADITION PARLEMENTAIRE FRANÇAISE

Le premier argument porte sur les traditions originales de la vie politique française : la France a une longue tradition du régime d'assemblée.

Les thèses révisionnistes insistent beaucoup sur cette « originalité ».

Premièrement, pourquoi cette insistance sur l'originalité? C'est une manière de faire comprendre aux ouvriers français qu'ils ne doivent pas imiter les ouvriers soviétiques, chinois ou vietnamiens.

Les ouvriers soviétiques avaient pris en 1917 les armes des arsenaux ou au front et ils avaient renversé le gouvernement des capitalistes et des propriétaires qui accaparaient les terres. Les ouvriers n'ont pas attendu la convocation du Parlement pour prendre le pouvoir.

Leur dirigeant, Lénine, les a appelés à rejeter leurs illusions sur la convocation du Parlement et à renverser par les armes le pouvoir des réactionnaires.

En Chine, à l'appel de leur dirigeant Mao-Tsé-Toung, les ouvriers chinois ont pris la tête de la guerre que menaient les larges masses de paysans contre les propriétaires féodaux puis contre les agresseurs étrangers.

Au Vietnam aujourd'hui, comme en Chine hier, les ouvriers ont pris la tête de la guerre que mènent les paysans et toute la nation vietnamienne contre l'agresseur américain.

Toutes Ies luttes révolutionnaires ont été des luttes armées. Comme les dirigeants du PCF ne veulent pas suivre cette voie, la voie de la lutte armée, ils ne veulent pas que les ouvriers français prennent exemple sur leurs frères de classe de l'Union Soviétique, de la Chine ou du Vietnam.

Alors, ils insistent lourdement sur l' « originalité » de la vie politique française.

Deuxièmement, qu'en est-il exactement de cette «originalité » ? Examinons la chose de manière historique.

Il est vrai que si l'on remonte jusqu'au XIIè siècle on peut retrouver des formes de régime d'assemblée, des formes de parlementarisme en France.

Mais l'histoire, c'est l'histoire de la lutte de classes. L'histoire de ces formes de parlementarisme, les communes dès le XIIè siècle, les Etats-Généraux avant la Révolution de 1789, la Constituante de 1789, le Parlement au XIXè et au XXè siècle, c'est en fait l'histoire de la bourgeoisie.

Ces différentes formes de parlementarisme ont été successivement des instruments par lesquels les bourgeois se préparaient à prendre le pouvoir des mains des aristocrates, prenaient ce pouvoir effectivement, et enfin consolidaient ce pouvoir, c'est-à-dire le défendait contre l'assaut des ouvriers et du peuple révolutionnaires.

Cela signifie que la vieille tradition originale que mentionnent avec tant d'insistance les thèses révisionnistes, c'est ce qui est resté constant, malgré des différences de forme, à travers les différentes étapes qui ont vu se former la bourgeoisie (l'exploitation bourgeoise) et qui l'ont vue vaincre et se consolider.

La tradition parlementaire c'est la tradition de l'exploitation et du pouvoir bourgeois.

Si cette tradition est puissante et vieille, c'est que de longues années de préparation au pouvoir, puis de longues années d'exercice du pouvoir ont donné à la bourgeoisie puissance et vieillesse.

Voilà l'originalité de la vie politique française, une bourgeoisie âgée et expérimentée !

Pourquoi devrions-nous imiter les bourgeois lorsqu'ils luttaient contre les aristocrates et pas les paysans lorsqu'ils menaient la guerre contre ces mêmes aristocrates, au même moment?

Pourquoi devrions-nous imiter les phraseurs bourgeois dans les assemblées de la grande révolution de 1789 et pas les révolutionnaires intrépides, qui eux ne se contentaient pas de phrases pour faire avancer la révolution et qui préféraient, autant que cela leur était possible à l'époque, s'appuyer sur les masses du peuple et employer des méthodes révolutionnaires - la Terreur - contre les ennemis de la révolution?

Enfin pourquoi imiterions-nous les bourgeois qui parlementaient à Versailles, et pas les communards qui créaient par la violence un pouvoir totalement nouveau, un pouvoir créé et contrôlé directement par les ouvriers et le peuple ?

A chacun son passé, disons-nous aux dirigeants du PCF : réclamez- vous des traditions parlementaires bourgeoises, si vous y tenez, nous, nous voulons continuer la Commune !

DEUXIEME ARGUMENT : LA PLURALITÉ DES PARTIS.

Le deuxième argument c'est la thèse selon laquelle en France le passage au socialisme doit se faire par l'accord des différents partis « démocratiques »...

La pluralité des partis désireux de construire le socialisme, voilà la deuxième particularité de la situation politique française. Examinons-la.

Qu'est-ce qu'un parti politique? C'est une organisation chargée de défendre les intérêts d'ensemble d'une classe, c'est l'instrument d'une classe contre une autre, l'instrument de la prise ou de la consolidation du pouvoir par une classe.

En France, il y a de nombreux partis. Comment les dirigeants du, PCF expliquent-ils ce fait?

Ils expliquent que les nombreux partis politiques ont pour fonction de représenter les intérêts des nombreuses classes ou couches qui composent la société française.

Prenons les partis que les dirigeants révisionnistes appellent partis de « gauche ».

Qui représentent-ils ? Les dirigeants révisionnistes répandent : les différentes « classes moyennes » des villes et des campagnes, classes qui peuvent être entraînées par le prolétariat dans la lutte contre la grande bourgeoisie.

En somme, les radicaux, une grande partie de la fédération de la gauche représentent les petits paysans, les artisans, les petits commerçants, les employés, les techniciens, les cadres moyens. Toutes ces couches sociales n'ont aucun intérêt à voir se perpétuer la domination des monopoles, le prolétariat peut compter sur leur appui dans sa lutte contre les monopoles.

L'argumentation dans son ensemble est-elle juste?

Absolument pas.

Il est vrai que ces couches peuvent être représentées dans ces organisations, mais est-ce que ces organisations représentent, elles, les intérêts de ces couches ?

Non.

Dans la société capitaliste il n'y a fondamentalement que deux voies, deux camps, la voie capitaliste, le camp dirigé par la bourgeoisie et la voie socialiste, le camp dirigé par le prolétariat.

L'existence de ces deux voies fondamentales reflète la lutte qui oppose les deux classes fondamentales de la société moderne. Qui doit diriger les classes et couches qui se situent entre le prolétariat et la bourgeoisie ?

C'est là une très importante question. La bourgeoisie a au départ de très gros avantages, elle a beaucoup d'argent, de l'expérieuce, des places à donner.

Il lui est facile d'acheter les hommes politiques qui prétendent représenter ces couches intermédiaires et de les transformer en un tour de main en politiciens bourgeois.

Prenons le cas des représentants de la paysannerie travailleuse. La ruine et la misère des producteurs paysans fait que périodiquement des rangs de la paysannerie se lèvent des hommes désireux de défendre les intérêts des petits paysans.

Tout aussi régulièrement, le gouvernement a réussi à acheter ces hommes, à les tromper d'abord, ensuite les corrompre.

Il suffit de peu : la fréquentation d'hommes retors et cyniques dans les organisations professionnelles, dans les services techniques des ministères, d'hommes dont le métier est de défendre les gros producteurs, pour transformer notre homme politique en politicien de la bourgeoisie.

L'atmosphère hypocrite des organisations de la bourgeoisie, organisations professionnelles, « syndicales », techniques, la perspective d'un strapontin ici ou là, d'un siège de député, il n'en faut pas plus généralement pour que notre homme politique oublie la misère des paysans.

Après tout, se dit-il, cette misère n'est-elle pas inévitable?

Ce processus se répète sur une grande échelle.

Aussi les ouvriers ne doivent pas s'en tenir aux apparences.

Une organisation de « gauche » dans laquelle peuvent se reconnaître provisoirement des couches du peuple travailleur n'en est pas moins une organisation bourgeoise, si les hommes qui la dirigent en fait sont des politiciens de la bourgeoisie.

En France, on peut dire que les organisations de gauche regroupent des couches du peuple travailleur, mais sous la bannière de la grande bourgeoisie.

Considérons les politiciens socialistes.

Le parti socialiste influence non seulement des couches populaires, mais aussi des couches proprement ouvrières.

Le parti socialiste représente-t-il les intérêts des ouvriers et du peuple?

Non.

Les hommes politiques socialistes ont été formés à l'école de la bourgeoisie, ils ont appris à gérer les affaires de l'Etat capitaliste, il suffit de rappeler les nombreux ministères qu'ils ont formés sous la IVè République, ils ont appris à défendre les intérêts de leurs maîtres, les impérialistes français : Lacoste est un tortionnaire du peuple algérien, Mollet est l'auteur de l'aventure de Suez.

Ils ont appris le maniement des armes au profit de la bourgeoisie, Jules Moch a dirigé les fusillades contre les ouvriers. Tous ces politiciens s'entendent à merveille pour tromper le peuple.

Les socialistes ont méme été achetés par les Américains, les dirigeants de Force Ouvrière divisaient la classe ouvrière en 1947 avec l'argent des Américains.

Les différents partis de « gauche » appliquent différentes méthodes pour regrouper les couches populaires sous la bannière de la grande bourgeoisie.

La « pluralité des partis de gauche », c'est la pluralité des méthodes de domination par la grande bourgeoisie, par les trusts, des couches hésitantes du peuple travailleur.

Les ouvriers feront-ils la révolution avec les représentants de la bourgeoisie ? c'est là une absurdité.

Les ouvriers feront la révolution en entraînant toutes les couches du peuple et, en particulier, les paysans travailleurs, mais non en entraînant les politiciens qui prétendent les représenter, et qui sont en fait les hommes des monopoles. De même que les ouvriers ne confondent pas les traditions originales de la bourgeoisie et les traditions originales du prolétariat, les ouvriers ne confondront pas le peuple et les pseudo-représentants du peuple.

Les dirigeants révisionnistes ne peuvent pas reconnaître la justesse de cette analyse, appuyée par des faits innombrables, parce que cette analyse contredit totalement leur perspective de prise du pouvoir par la voie parlementaire et pacifique.

En effet, seul, le PCF ne peut pas gagner une majorité parlementaire, avec les « fédérés » il est tout près du but.

Pour conquérir la majorité parlementaire, il faut donc faire comme si les hommes politiques de la «gauche » ne représentaient pas le personnel le plus pourri de la grande bourgeoisie.

Le malheur pour eux, c'est que la fine équipe de Defferre, Moch et compagnie, les ouvriers la connaissent bien.

ABATTRE L'ETAT DES REACTIONNAIRES!

II n'est pas étonnant dans ces conditions, que les dirigeants révisionnistes oublient de dire aux ouvriers qu'une des « originalités » de la vie politique française, c'est que l'Etat bourgeois s'est considérablement renforcé.

Comment dire aux ouvriers que la machine policière est devenue colossale depuis les jours de la Libération où les socialistes entraient en force à la Préfecture?

Comment leur dire que l'armée bourgeoise s'est perfectionnée, qu'une loi de la Vè République acceptée par les socialistes autorise la bourgeoisie en cas de besoin à recourir à cette armée pour mater le peuple ?

Comment dire enfin aux ouvriers que l'immense bureaucratie économique et politique qui écrase les ouvriers et tout le peuple, qui étouffe la moindre de leur initiative ne cesse pas de se développer?

Les socialistes, les hommes de « gauche », sont au coeur de ces corps d'Etat, imbus de leur supériorité de classe, anti-ouvriers, anti-populaires.

La vie politique française pour les révisionnistes, c'est la « pluralité des partis de gauche », c'est-à-dire la France capitaliste, anti-ouvrière, anti-populaire, impérialiste.

La vie politique française pour les ouvriers c'est la vie des ouvriers, des paysans, de tous les travailleurs, c'est la lutte du peuple pour imposer un gouvernement des ouvriers et des paysans, un gouvernement des travailleurs, non un gouvernement de « gauche ».

Les ouvriers ne veulent pas se battre pour perpétuer le régne des Mollet et des Jules Moch, sous prétexte de pluralité des partis démocratiques.

Ils se battent pour la « démocratie » ?

Oui, si par démocratie on entend un pouvoir des travailleurs, sous le contrôle direct des masses populaires.

Non, si par démocratie on entend la perpétuation du régime des bureaucrates, des politiciens au service des monopoles. Et cela ne changera rien à rien, si on dit « démocratie véritable », au lieu de démocratie tout court.

Ce que les ouvriers doivent retenir de cette question, est au fond très simple : les patrons sont forts parce qu'ils ont à leur service des flics, des officiers, des politiciens retors, des fonctionnaires corrompus ou bornés.

Pour les renverser, il faut faire comme les ouvriers soviétiques, chinois ou vietnamiens, comme les communards, détruire tout ce beau monde de fond en comble.

Les ouvriers sont forts quand ils sont unis dans des organisations qui les représentent directement, qui sont sous leur contrôle direct, ils sont forts quand ils sont unis aux autres travailleurs dans des organisations représentant leurs intérêts communs, sous leur contrôle direct commun, ils sont forts quand ces organisations authentiquement populaires prennent les armes pour balayer la vermine.

La révolution des ouvriers et des paysans ne se fera pas au Parlement, elle ne se fera pas avec les politiciens de la bourgeoisie, elle ne se fera pas sous l'oeil complaisant des flics.

ELLE NE POURRA PAS ETRE PACIFIQUE.

LE POUVOIR EST AU BOUT DU FUSIL

« La tâche centrale et la forme suprême de la révolution, c'est la conquête du pouvoir par la lutte armée, c'est résoudre le problème par la guerre. Ce principe révolutionnaire du marxisme-léninisme est valable partout, en Chine comme dans les autres pays. (Problèmes de la guerre et de la stratégie, Mao Tsé-toung)

« Chaque communiste soit s'assimiler cette vérité que a le pouvoir est au bout du fusil. » (Problèmes de la guerre et de la stratégie, Mao Tsé-toung)

« Du point de vue de la doctrine marxiste sur l'Etat, l'armée est la partie constitutive principale du pouvoir d'Etat.
Celui qui veut s'emparer du pouvoir d'Etat et le conserver doit posséder une forte armée. Certains ironisent sur notre compte en nous traitant de partisans de a l'omnipotence de la guerre ».
Et bien, oui ! nous sommes pour l'omnipotence de la guerre révolutionnaire. Ce n'est pas mal faire, c'est bien faire, c'est être marxiste. Les fusils des communistes russes ont créé le socialisme. Nous, nous voulons créer une république démocratique.
L'expérience de la lutte des classes à l'époque de l'impérialisme nous montre que la classe ouvrière et les masses travailleuses ne peuvent vaincre les classes armées de la bourgeoisie et des propriétaires fonciers que par la force des fusils. En ce sens, on peut dire qu'il n'est possible de transformer le monde qu'avec le fusil. » (Problèmes de la guerre et de la stratégie, Mao Tsé-toung)

« En Chine. sans la lutte armée, il n'y aurait pas de place pour le prolétariat, ni pour le peuple, ni pour le Parti communiste d'aujourd'hui. Les camarades du Parti ne doivent jamais oublier cette expérience payée de notre sang. » (Pour la parution de la revue Le Communiste, Mao Tsé-toung) 

dimanche 4 mars 2012

Nouvelle Cause du Peuple: Comment-on être maoïste?


éditorial de « LA CAUSE DU PEUPLE » n° 1 - novembre 1974
La tête de Mao qui accompagne notre titre suscitera sans doute des questions. Les uns diront qu'elle « fait chinois », d'autres qu'elle relève du culte de la personnalité.

C'est ainsi que fut justifiée son élimination en septembre 1972, première d'une série de capitulations menant à la liquidation un an après. En rétablissant cette figure nous ne faisons rien d'autre que proclamer notre attachement au maoïsme.

Il est vrai que celui-ci est chinois, mais pas plus que le marxisme n'est allemand ou le léninisme russe ! Elaboré pour résoudre les problèmes de la lutte des classes dans un pays déterminé il comporte des aspects spécifiques à ce pays, mais aussi des enseignements universels précieux pour nous.

On peut en dire autant « mutatis mutandis » pour le léninisme. Il ne s'agit pas pour nous de plaquer sur la réalité française, on ne sait quels schémas copiés de la révolution chinoise.

Notre tâche est de dégager, à travers notre pratique, la théorie nouvelle requise par la révolution en France. Cependant l'assimilation de la pensée de Mao Tsé-toung peut nous y aider ; plus, elle est indispensable pour résoudre les problèmes nouveaux.

Les révisionnistes se disent disciples de Marx et de Lénine qu'ils ont momifiés. Ils s'efforcent de rendre leur doctrine inoffensive, quand ils ne la retournent pas contre les masses.

Aujourd'hui, seule la référence à Mao Tsé-toung et à la révolution culturelle permet de tracer une nette ligne de démarcation d'avec les pseudomarxistes.

De même, après octobre 1917, se dire marxiste ne signifiait plus grand-chose. Les révolutionnaires conséquents étaient parmi ceux qui se réclamaient de Lénine.

Nous disons bien « parmi » car la fidélité affichée à la théorie révolutionnaire est une condition nécessaire mais non suffisante pour être un vrai communiste, le critère principal étant la pratique.

Quant au culte de la personnalité, qu'on se rassure. Nous n'y sommes jamais tombé dans « La Cause du Peuple » et pas davantage dans les publications antérieures de l'U.J.C. (m-l).

Pour nous, Mao Tsé-toung n'est pas un a sauveur suprême n; il est le produit de la révolution chinoise. Ses idées justes, il les a tirées de la pratique des masses. Sur notre journal, sa figure fonctionne comme un symbole au même titre que la faucille et le marteau.

Elle renvoie à la théorie de la révolution à son étape actuelle. Certes, nous vivons à la même époque que Lénine, celle de l'impérialisme, des guerres et des révolutions ; mais le président Mao a développé le marxisme-léninisme sur plusieurs points décisifs ; il lui a fait réaliser un bond en avant.

Le matérialisme historique et dialectique progresse sans cesse tout en restant lui-même. Marx avait appris auprès des socialistes français, Lénine a étudié Marx, Mao a commencé en se mettant à l'école de ses deux prédécesseurs et nous à la sienne. Le cercle est bouclé. On ne saurait enfermer la vérité dans les frontières d'un pays ou les limites d'une époque.

Les réactionnaires nous qualifient parfois de « Chinois ». Pourtant ils considèrent comme « français » de se prosterner devant les images d'un Nazaréen d'il y a deux mille ans ou de copier les modes, voire le jargon, américains !

Les préjugés que la bourgeoisie inculque aux masses, sa pression idéologique omniprésente, ne nous pousseront jamais à mettre le drapeau du maoïsme dans notre poche, encore moins à renoncer aux acquis théoriques que nos camarades du monde entier ont payés de leur sang. 

jeudi 1 mars 2012

Le PCMLM prend position sur la GP


Il y a 40 ans, le 25 février 1972, le militant maoïste Pierre Overney était abattu aux portes de l'usine Renault de Boulogne Billancourt, en banlieue parisienne. Une des plus grandes usines de France, une place-forte de la classe ouvrière, qui a été fermée en 1989 et détruite en 2005.
Et, en raison de la dimension de l'usine, à l'époque, c'était un lieu symbole de la bataille entre la Gauche Prolétarienne qui avait levé le drapeau de Mao Zedong et le Parti « Communiste » français qui, avec la CGT, maintenait la classe ouvrière dans le légalisme, le syndicalisme, l'électoralisme (voir ici les archives de la Gauche Prolétarienne - la Cause du Peuple).
La Gauche Prolétarienne, dont les révolutionnaires en France doivent se revendiquer avec fierté ; c'est une étape historique dans la tentative de développer le maoïsme, et d'ailleurs l'impact de la Gauche Prolétarienne s'étendra à toute l'Europe.
Et l'assassinat d'Overney est une date clef, car elle marque justement l'échec de la Gauche Prolétarienne ; le cortège funéraire de 120 000 personnes le 4 mars 1972, aboutissant au célèbre cimetière du Père-Lachaise, est considéré comme la dernière grande date du gauchisme né avec mai 1968.
La Gauche Prolétarienne aurait pourtant pu renverser cette défaite en victoire. Ainsi, le 8 mars 1972, la Gauche Prolétarienne organisa l'enlèvement de Robert Nogrette, chef-adjoint chargé des relations sociales à Billancourt, par l'intermédiaire de son embryon d'organisation clandestine pour la guerre des partisans : la Nouvelle Résistance Populaire (NRP).
Cependant, Nogrette fut libéré deux jours après ; la Gauche Prolétarienne refusa « l'engrenage », c'est-à-dire la Guerre Populaire. Par conséquent, elle se précipita dans l'auto-dissolution, la liquidation.
Une liquidation qui fut le fruit d'une énorme faiblesse idéologique dans la compréhension du maoïsme, réduit de plus en plus à une ligne de masse ouvertement spontanéiste, avec la négation de la dictature du prolétariat et du caractère scientifique de l'idéologie communiste.
Une liquidation à comparer, bien entendu, avec le Parti Communiste du Pérou qui lui inversement a assumé le maoïsme véritablement et donc réussi à réaliser le maoïsme dans la pratique. Le Parti Communiste du Pérou a réussi exactement là où la Gauche Prolétarienne a échoué.
La raison de cet échec tient bien entendu, principalement, à l'incompréhension du matérialisme dialectique, aboutissant à la négation du processus dialectique, de la confrontation idéologique, et donc à la soumission à l'anarchisme, au spontanéisme.
Une expression radicale de ce spontanéisme sera l'exécution de Tramoni, le 23 mars 1977 , revendiquée par les Noyaux Armés pour l'Autonomie Populaire (NAPAP). Un acte qui est composant historique de la résistance révolutionnaire totalement spontanéiste des années 1970, réalisé par des « post-maoïstes » – les « veuves Mao » - qui fusionnent avec le mouvement autonome, et dans un mix où naîtra l'autonomie offensive ainsi qu'Action Directe.
Action Directe revendiquera justement, en 1986, en tant que commando « Pierre Overney », l'exécution du PDG de Renault, Georges Besse, haut cadre dirigeant des entreprises publiques (et exécuté pour cette raison, ce qui ne sera pas compris en raison de la référence à Overney ramenant en effet à l'histoire de Renault).
Mais quand on lit les documents des NAPAP ou d'Action Directe, on reconnaît aisément un post-maoïsme largement ouvert à l'anarchisme, avec une dynamique anti-communiste très nette.
Ainsi, la mort de Pierre Overney a deux aspects : l'échec de la Gauche Prolétarienne d'un côté, marquant l'échec à installer l'idéologie maoïste en France comme base de la reconstruction d'un Parti Communiste authentique.
De l'autre une logique de « justice » prolongeant celle de la Gauche Prolétarienne et tout aussi idéaliste et « moraliste », qui ne débouchera que sur un effondrement complet avec l'élection du socialiste Mitterrand à la présidence en 1981.
Si l'on prolonge ce dernier moment, on arrive d'ailleurs à aujourd'hui. La CNT, le syndicat mi-syndicaliste-révolutionnaire mi-anarcho-syndicaliste ayant eu un succès important dans les années 1990, s'est en partie relancé sur les décombres de la Gauche Prolétarienne.
La Gauche Prolétarienne n'a poursuivi en rien son maoïsme ; ses militantEs et cadres sont passéEs en masse dans l'apolitisme, la réaction ou le spontanéisme syndicaliste.
Un exemple parlant est Dominique Grange, dont nous avions remis en ligne (en mp3) la chanson « les nouveaux partisans » chantée alors anonymement, et qui a totalement révisé l'histoire, comme nous le constations en février 2007 :
"Les Français se sont arrêtés au bord du gouffre." Voilà ce que dit Dominique Grange dans un interview à Rouge, l'organe de la LCR. Pas étonnant qu'elle invite Geismar!
Ni qu'elle reprenne "ses" chansons révolutionnaires des années 1970 alors qu'à l'époque, prenant comme modèle les gardes-rouges, elle abandonnait sa carrière de chanteuse pop pour devenir une combattante maoïste anonyme, au service du peuple.
Quand on pense (comme déjà dit) que sa bio présentée par le Monde Libertaire ne mentionne même pas le mot maoïste et qu'elle-même dit dans la revue anarchiste Barricata au sujet de son passé que "La Chine ne m’intéressait pas du tout. La Révolution culturelle, le «peuple d’un milliard de philosophes», ça ne faisait pas bondir les gens".
Du pur pipeau révisionniste que tout cela, de A à Z, à comparer avec son document (en ligne) "Un chant qui monte de la terre" (1970) et naturellement le mp3 du grand classique maoïste, Les Nouveaux Partisans...
La position de Grange - « J’aurais préférée ne pas faire ce détour... » - est la position traditionnelle des gens ayant été maoïstes, et ayant été happé par la contre-révolution, car la base idéologique du maoïsme en France était trop précaire – ce qui n'enlève rien au caractère positif et héroïque de la Gauche Prolétarienne pour tenter de lancer le processus.
La Gauche Prolétarienne a posé la base de la Guerre Populaire ; le document De la lutte violente des partisans est historique et d'une grande importance. Le PCMLM est d'ailleurs la première organisation à avoir remis en avant la Gauche Prolétarienne et sa culture, tout en exposant les limites historiques.
Mais la Gauche Prolétarienne a montré des limites historiques, qui appartiennent à un passé maintenant lointain et totalement coupé des masses populaires aujourd'hui, et si on regarde la Gauche Prolétarienne, c'est pour mieux regarder, au-delà, vers le Parti Communiste du Pérou et ses enseignements.
La Gauche Prolétarienne a échoué à reconstituer le Parti Communiste, elle a échoué à synthétiser le maoïsme, elle a échoué dans sa confrontation avec l'idéologie bourgeoise. Elle est une expérience du passé, marquée par un spontanéisme outrancier, parfois même ouvertement populiste; elle est une expérience du passé, reflet du niveau idéologique du communisme en France à un certain moment, avec ses forces et ses faiblesses.
Pierre Overney, notre camarade, est une flamme vivante de cette expérience historique; il faut honorer sa mémoire, ce qui ne peut être fait qu'en réalisant l'objectif initial de la Gauche Prolétarienne: synthétiser le maoïsme!